10 grands formats, illustrant avec humour et décalage différentes saynètes aquatiques. Mis à part quelques accessoires, seuls l’architecture et les personnages composent les photographies. Sans jamais être représentée (ou presque), l’eau est suggérée, et la composition de la photographie oscille entre image réelle et tableau.
Cette série a reçu le Prix EURAZEO 2015.
10 grands formats, illustrant avec humour et décalage différentes saynètes aquatiques. Mis à part quelques accessoires, seuls l’architecture et les personnages composent les photographies. Sans jamais être représentée (ou presque), l’eau est suggérée, et la composition de la photographie oscille entre image réelle et tableau.
Cette série a reçu le Prix EURAZEO 2015.
LES VACANCES DE MURIEL B.
Les vacances de Muriel B. semblent être la monotone répétition de la même journée . Les jours s'étirent jusqu'à se confondre et ne plus faire qu 'un. Les micros événements de la vie quotidienne se succèdent , des presque riens portés par le fil interminable de l'horizon. L'espace, comme le temps, a perdu ses repères, déborde du cadre et se répand à l'infini jusqu ' aux galaxies insondables . Les objets mis en scènes par Muriel Bordier seraient comme des petits souffles d'étoiles mortes dont la lumière nous parviendrait encore faiblement d'un monde lointain, mais ils ne brillent que par l'absence d'un Godot que personne ne semble attendre cette fois-ci. Sinistre ?!... désespérant ?!!!... Au fil des images, Muriel Bordier enfonce le clou et se tape sur les doigts. La première fois on a mal pour elle. Puis elle recommence encore et encore... Là on se dit qu'elle le fait exprès, qu'elle joue un rôle et que son petit théâtre où elle rabâche le silence n'est qu'un simulacre , une comédie. On finit par en rire. Mais le rire lui aussi est un peu faux car le marteau a beau être en pâte à modeler, la douleur suggérée est lancinante, et l'on vient à espérer qu' un prince charmant vienne réveiller cette ménagère au bois dormant, l'aider à ramasser son linge, et à assaisonner son plat de nouilles, enfin ! Emmanuel Reuzé, août 2003